samedi, août 01, 2009

Blanche-Neige et ses coquerelles

Je sais, j’ai négligé mon blog dernièrement, mais c’est simplement que la routine s’est joyeusement installée. Je travaille toute la semaine, et la fin de semaine je sors et j’essaie de dormir le plus longtemps possible dans le vacarme phnompenhien. Alors, essentiellement, c’est la même chose que chez nous, mais dans un environnement très différent où il y a plein de choses bizarres qui arrivent. Deux exemples, juste comme ça :

EXEMPLE 1 : Il y a deux semaines, un petit chien m’a mordu à la cheville pendant que je marchais dans la rue. C’était qu’un sale chien raciste, car il n’a rien même pas touché aux Cambodgiens qui étaient autour de moi. Ça m’a vraiment enragé.

EXEMPLE 2 : Leng, un de mes collègues de travail, est très étrange. Il est âgé de 40 ans, et a l’air d’un petit gars de 12 ans autant par son apparence que son comportement.

Leng, un petit gars bien drôle, et moi, au bureau

Une fois, après une soirée entre collègues dans un resto, il me reconduit à mon hôtel avec sa moto. Juste avant d’arriver à l’hôtel, il me demande, tout nerveux, dans son drôle d’anglais :
- Benoit, tu veux venir coucher chez moi ?
- Euh, non, pas vraiment, je dors à mon hôtel ce soir
- Aaah, Benoit, please, viens dormir chez moi, voir ma maison et mes enfants
- Euh non merci, je suis fatigué, je dors chez moi, une autre fois peut-être (yeah right)
- Benoit, snif, je pense pas qu’il y aura une autre fois (fallait vraiment lui voir la gueule de chien battu quand il m’a dit ça. J’espère que c’était le chien qui m’a mordu)
- Ouin, je suis « désolé » Leng, c’est « dommage ». Ok, bonne nuit, Leng.
- …Est-ce que je peux dormir dans chez toi, alors ?
- Quoi ??? Euh…désolé, y a pas de place dans ma chambre et mon lit est tout petit (j’ai une très grande chambre et un énorme lit). Bonne nuit Leng…

C’était vraiment bizarre, je sais, mais traduisez ça en anglais, et c’est vraiment comme ça que ça s’est passé. Un peu plus et il m’invitait aller jouer à la poupée chez lui. Ils ont de drôles de coutumes en matière d’hospitalité, les Cambodgiens.

Un restaurant dans un environnement idyllique



LES MARCHÉS
Au Cambodge, j'adore aller dans les marchés. On y trouve de tout, c’est pas croyable. Il paraît qu’il y a à peine dix ans, quand le pays était encore instable à la sortie d’une guerre civile ayant duré presque 30 ans, on pouvait même y acheter des grenades pour quelques dollars. Ayoye, pourquoi j’étais pas là y a dix ans, moi. (D'ailleurs, hier je suis passé devant un établissement du style hôtel/bordel où il y avait un panneau indiquant que c'était interdit d'y entrer avec des grenades. Je vous le jure, y a des choses bizarres, ici).
Un des plus gros marchés de la ville, Psar Thmei, est juste à côté de mon bureau…un vrai labyrinthe, avec beaucoup trop de choses à vendre pour le nombre d’acheteurs.

Le marché


de la bonne bouffe






il y a une bonzerie à Phnom Penh

j'ai trouvé une mante religieuse dans un arbre; bien jolie, je l'aime

FEAR FACTOR

J'ai continué mon entraînement pour la prochain saison de Fear Factor. En marchant près du palais royal, j'ai vu une vendeuse de serpents. Bof, pourquoi pas. Pour 0,50$, on a donc un joli serpent empalé en zigzag sur un bâton. Avec la petite sauce et les épices, c'est vraiment bon, mais un peu dur sur les dents.




Un autre jour, mon ami et moi nous sommes dits que de manger un genre de cafard/coquerelle géante pour la modique somme de 0,50$ serait une bonne idée. Erreur. C’était dégueulasse. Vous savez, dans ce blog, je ne dis que la vérité, rien que la vérité. Quand je disais il y a quelques semaines que les tarentules étaient « bonnes », j’étais sérieux. Bon, c’est relatif. Je commencerais pas tous mes matins avec des Corn Flakes et une tarentule. Mais, c’est quand même assez bon, avec même un petit je-ne-sais-quoi. Par contre, la coquerelle, cet insecte géant, ouf, ça craint…c’est douteux, ce qu’il y a là-dedans. Surtout dans la tête.







À côté du vendeur d'insectes, ce petit bonhomme qui dégustait une tarentule comme si c’était un bonbon. En fait, C’EST du bonbon, pour les Cambodgiens.


LE MARIAGE DE BLANCHE-NEIGE

Lundi dernier, je me suis retrouvé à un mariage cambodgien. C’est qu’une Française que je connais m’a dit qu’elle avait été invitée au mariage de sa collègue. Je l’ai donc forcée à m’inviter, me disant ça serait drôle. Pour être drôle, c’était drôle. Mais surtout bizarre.

D’abord, la majorité des filles avaient vraiment l’air d’avoir acheté leur robe au magasin Disney. J’avais l’impression d’être entouré de frères et sœurs de Blanche-Neige et d’Aladin. Le groupe de musique était, aux oreilles d’un occidental, rien de moins qu’horrible. Horriblement drôle, au moins (vidéo du groupe plus bas). Un peu partout, des petites guirlandes et décorations brillantes et multicolores. C’était le royaume du kitsch, je le jure. Fantastique.
Ensuite, la Française et moi étions les seuls Blancs parmi les quelque 300 invités, alors on était, c’est le moins que l’on puisse dire, les stars de la soirée. Encore plus stars que les mariés, c’est vous dire. Le caméraman de la soirée venait toujours nous filmer, peut-être parce qu’il aimait les faces que je faisais. À 21h, alors que je commençais tout juste à être réchauffé, la salle de réception ferme et tout le monde s’en va…pas une farce, j’avais l’impression qu’on riait de moi. Mais non, c’est comme ça que ça se passe au royaume de Disney.


moi avec les mariés et une femme qui se trouvait là

la tête qui dépasse un peu à gauche du milieu, c'est moi; je me suis jamais senti aussi grand qu'au Cambodge

pour vous dire à quel point ça fêtait fort, à 20h45, il restait plus personne sur le plancher de danse, à part moi


vidéo du groupe

encore des ti-zenfants à Phnom Penh


le meilleur nom de bar que j'ai vu à Phnom Penh. Pas Claudia, l'autre

De la belle visite au Cambodge



PROCHAINE ÉTAPE

J'ai fini mon séjour à Phnom Penh. J'ai terminé la semaine dernière le rapport que je devais écrire pour mon ONG. Je m'envole dans quelques heures pour Kuala Lumpur, en Malaisie, pour voyager 25 jours, seul, sans plan ni itinéraire, avant d'aller en Chine pour mon prochain stage. Trois mois au Cambodge, c'est vraiment intéressant, mais en même temps, mène facilement au désespoir. Maintenant que je quitte le pays, je peux m'exprimer, parce que ça peut être dangereux ici de critiquer le gouvernement et de faire le travail que je faisais. Justement, deux de nos employés doivent maintenant faire face à des accusations criminelles pour "incitation à la violence" après avoir fait sensiblement le même travail que j'ai fait dans les provinces. Presque à chaque semaine, des journalistes et des politiciens de l'opposition sont poursuivis en justice pour avoir exprimé leurs préoccupations par rapport au grand démocrate qu'est le premier ministre Hun Sen. J'ai vu, rencontré et entendu parler de dizaines de personnes qui ont été arrêtées, menacées, battues et dans certains cas tuées, pour avoir critiqué ou tenté de défendre leur droits face à ce gouvernement pourri qui continue de se présenter comme un gouvernement "démocratique" afin de recevoir des dons de la communauté internationale. Des criminels, les gens au pouvoir, je vous le jure.

Mais bon, tsé, en Cambodgie, c'est facile malgré tout d'être inspiré par les gens, les temples, les déchets. J'ai eu un éclair de génie, et je quitte donc Phnom Penh sur ces sublimes vers.

Aurevoir Phnom Penh, te quitter me fait un peu de peine
Bonjour Kuala Lumpur, avec toi un nouveau jour

3 commentaires:

Anonyme a dit...
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Anonyme a dit...

Buenas noches

It is my first time here. I just wanted to say hi!