Bonjour,
Après deux semaines plutôt intenses, je suis revenu à la réalité avec le début des cours.
Vendredi matin le 1er septembre, après un réveil pénible, je me rends à un cours intitulé "Korean International Relations". La salle indiquée sur mon horaire s'avère être la salle la plus petite que j'ai eue de toute ma vie, malgré les quelque 30 étudiants qu'elle contient. Même au primaire c'était plus grand. De plus, les pupitres sont très petits, de toute évidence faits pour des petits Coréens et non pour des Occidentaux. Il y a un gars de 6 pieds 3 pouces dans le groupe et il était assis presque les genoux dans le front.
Ensuite vient le moment de prendre les présences. Je me souviens qu'à l'école primaire, il y avait un petit Vietnamien dont le nom était constamment massacré par les professeurs. Bien, je suis maintenant le petit étranger: le prof est Coréen, et plus de la moitié des étudiants sont Coréens. Il prend donc les présences en passant à toute vitesse la liste de noms Coréens. Puis, son visage se crispe, et j'entends ceci "Bay-no-ee-ts-Haa-lu-dee...". Avant qu'il puisse aller plus loin, je le délivre de sa souffrance en lançant un "that's me" hésitant.
Sur quatre cours, je dirais que malheureusement que les deux premiers sont plutôt ennuyants. Le problème est que les professeurs ne sont pas particulièrement à l'aise à enseigner en anglais. En fait, ce sont probablement de très bons académiciens, et peut-être même de très bons pédagogues en coréen, mais lorsque vient le temps de communiquer en anglais, c'est là que le bât blesse (en fait, mon seul prof captivant, bien, c'est un Américain). C'est particulièrement difficile dans mon cours "Korean International Relations". Le problème est que notre professeur est un économiste et non pas un politicologue. Lors du 2e cours, il distribue une carte de l'Asie de l'est et se met a la décrire en disant ceci (imaginez dans un fort accent coréen):
"This is China, China is a big country. China is a big country. Then here is Mongoria. Mongoria, is...quite a big country. Yes, quite a big country. And here is Russia. Russia is a very big country. Yes, a very big country."
Je me retourne et regarde tout le monde en demandant "est-ce que je suis a l'université Yonsei ou à la maternelle?". Vous vous dites sûrement que je blague, mais je suis parfaitement sérieux. Le gars a dit exactement ca en répétant tout deux fois. Pas de stress au niveau de la compréhension en tout cas...Au moins, dans les cours, un étudiant s'arrange toujours pour poser une question au prof, ce qui provoque habituellement une discussion intéressante avec les autres étudiants. Hier cependant, une étudiante a eu la brillante idée d'exprimer ses commentaires en coréen, ce qui ne facilite pas trop l'integration, puisque je ne que connais que 13 mots dans cette langue. Mais, vous inquiétez pas, mes lectures et discussions sont très enrichissantes, donc je ne perds pas trop mon temps...Il faut comprendre que Yonsei est l'une des universités les plus réputées en Corée et en Asie de l'Est. Je suis donc en droit d'avoir de hautes attentes.
J'ai finalement commencé à faire un peu de vrai tourisme, puisque les deux premières semaines consistaient surtout à faire du tourisme de restaurants et bars. La ville est très intéressante. J'ai visité un palais dimanche après-midi, le Gyeongbokgung, et en soirée j'ai marché jusqu'au sommet d'une montagne située derrière l'université, et du haut de laquelle on peut jouir d'une superbe vue sur Séoul. Tout plein de montagnes à Seoul, j'aime bien.
Palais Gyeongbokgung
Vue de Séoul de la montagne
Ah oui, je confirme que mon adresse postale se rédige comme ceci, puisque j'ai reçu une lettre. Et mon numéro de téléphone fonctionne bien d'outre-mer: 82 (code du pays)-10-3037-0250
Seoul, South Korea,
SuDaeMoon-Gu
Chang Chung-Dong
67-49 (101)
*notez la demotion, puisque je suis passe de la chambre de 201 a 101
Bon, je m'en vais dormir.
Kim-J
Après deux semaines plutôt intenses, je suis revenu à la réalité avec le début des cours.
Vendredi matin le 1er septembre, après un réveil pénible, je me rends à un cours intitulé "Korean International Relations". La salle indiquée sur mon horaire s'avère être la salle la plus petite que j'ai eue de toute ma vie, malgré les quelque 30 étudiants qu'elle contient. Même au primaire c'était plus grand. De plus, les pupitres sont très petits, de toute évidence faits pour des petits Coréens et non pour des Occidentaux. Il y a un gars de 6 pieds 3 pouces dans le groupe et il était assis presque les genoux dans le front.
Ensuite vient le moment de prendre les présences. Je me souviens qu'à l'école primaire, il y avait un petit Vietnamien dont le nom était constamment massacré par les professeurs. Bien, je suis maintenant le petit étranger: le prof est Coréen, et plus de la moitié des étudiants sont Coréens. Il prend donc les présences en passant à toute vitesse la liste de noms Coréens. Puis, son visage se crispe, et j'entends ceci "Bay-no-ee-ts-Haa-lu-dee...". Avant qu'il puisse aller plus loin, je le délivre de sa souffrance en lançant un "that's me" hésitant.
Sur quatre cours, je dirais que malheureusement que les deux premiers sont plutôt ennuyants. Le problème est que les professeurs ne sont pas particulièrement à l'aise à enseigner en anglais. En fait, ce sont probablement de très bons académiciens, et peut-être même de très bons pédagogues en coréen, mais lorsque vient le temps de communiquer en anglais, c'est là que le bât blesse (en fait, mon seul prof captivant, bien, c'est un Américain). C'est particulièrement difficile dans mon cours "Korean International Relations". Le problème est que notre professeur est un économiste et non pas un politicologue. Lors du 2e cours, il distribue une carte de l'Asie de l'est et se met a la décrire en disant ceci (imaginez dans un fort accent coréen):
"This is China, China is a big country. China is a big country. Then here is Mongoria. Mongoria, is...quite a big country. Yes, quite a big country. And here is Russia. Russia is a very big country. Yes, a very big country."
Je me retourne et regarde tout le monde en demandant "est-ce que je suis a l'université Yonsei ou à la maternelle?". Vous vous dites sûrement que je blague, mais je suis parfaitement sérieux. Le gars a dit exactement ca en répétant tout deux fois. Pas de stress au niveau de la compréhension en tout cas...Au moins, dans les cours, un étudiant s'arrange toujours pour poser une question au prof, ce qui provoque habituellement une discussion intéressante avec les autres étudiants. Hier cependant, une étudiante a eu la brillante idée d'exprimer ses commentaires en coréen, ce qui ne facilite pas trop l'integration, puisque je ne que connais que 13 mots dans cette langue. Mais, vous inquiétez pas, mes lectures et discussions sont très enrichissantes, donc je ne perds pas trop mon temps...Il faut comprendre que Yonsei est l'une des universités les plus réputées en Corée et en Asie de l'Est. Je suis donc en droit d'avoir de hautes attentes.
J'ai finalement commencé à faire un peu de vrai tourisme, puisque les deux premières semaines consistaient surtout à faire du tourisme de restaurants et bars. La ville est très intéressante. J'ai visité un palais dimanche après-midi, le Gyeongbokgung, et en soirée j'ai marché jusqu'au sommet d'une montagne située derrière l'université, et du haut de laquelle on peut jouir d'une superbe vue sur Séoul. Tout plein de montagnes à Seoul, j'aime bien.
Palais Gyeongbokgung
Vue de Séoul de la montagne
Ah oui, je confirme que mon adresse postale se rédige comme ceci, puisque j'ai reçu une lettre. Et mon numéro de téléphone fonctionne bien d'outre-mer: 82 (code du pays)-10-3037-0250
Seoul, South Korea,
SuDaeMoon-Gu
Chang Chung-Dong
67-49 (101)
*notez la demotion, puisque je suis passe de la chambre de 201 a 101
Bon, je m'en vais dormir.
Kim-J
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